vendredi 15 août 2008

Epicure my Friend



"Il se trouve que comme les grands épicuriens "historiques", nous vivons une période d'effondrement absolu. Pour Lucrèce, c'était la fin de la république à Rome, les guerres civiles. On venait de crucifier des milliers d'esclaves après la révolte de Spartacus. Epicure, lui, a été le témoin de l'effondrement de l'empire d'Alexandre, de la fin de la cité Grecque comme entité pour laquelle on pouvait vivre ou mourir. Dans ce genre de monde là, avoir un squelette idéologique, une doctrine qui vous "blinde" , une armure intime, c'est capital[...]La question des faux besoins est elle aussi très actuelle. Viser des désirs limités peut procurer des bénéfices évidents dans un système capitaliste dont le propre est d'hystériser les désirs, où l'on est affreusement malheureux si l'on est déconnecté quinze jours de sa boite mail ou de son portable."
Jean Salem

Pourquoi avons-nous peur ? Nous avons peur que la vie s’arrête car nous ne le souhaitons pas. Pourquoi alors nous faisons nous si souvent du mal par divers comportements physiques ou moraux ? Parceque nous ne savons pas vivre. Parce qu’il y en a peu, parmi nous, qui aient assez conscience d’eux-mêmes, de leur propre existence et du monde qui les entoure, pour mettre en œuvre leur propre philosophie de vie. Nous subissons, c’est un fait. Certains n’ont pas d’autre choix que de subir. Mais alors l’épicurisme serait-il une philosophie de bobo ? Prendre du recul serait-il un luxe ?
Si l’on revient à la pyramide des besoins, il est nécessaire de répondre aux besoins fondamentaux avant d'accéder aux besoins "d'être".
En même temps, parmi tout ceux qui n’ont pas besoin de lutter corps et âme pour subvenir aux besoins les plus fondamentaux beaucoup s’oublient dans un matérialisme stupide, peut être celui dans lequel nous avons tous été élevé. Si il n’y a plus de famille, si il n’y a plus de religion (…) alors quelles sont les attaches qui maintiennent la colonne vertébral de notre pensée ?

L’Epicurisme est l’inverse de l’excès, il prône l’ataraxie, état de non souffrance heureuse. Epicure était physiquement faible et professait un hédonisme acétique, le plaisir étant avant tout qualitatif.

« Nous sommes nés une fois, il n’est pas possible de naître deux fois, et il faut n’être plus pour l’éternité. Toi pourtant qui n’est pas demain, tu diffères de jouir ! Nous consumons notre vie à force d’attendre et chacun meurt affairé ».
Epicure

4 commentaires:

Anonyme a dit…

bon dieu que c est vrai! B.

Anonyme a dit…

Le test est surtout très bien fait... (Et tu m'as pas dit quel était ton profil, d'ailleurs...;p)
Bref, prendre soin de soi est déjà un premier pas vers cet absurde état que l'on nomme bonheur, alors fais ça bien..!
XO

Anonyme a dit…

C'est vrai que c'est très vrai... Et à la fois très triste...

Duncan a dit…

c'est quand on pense avoir tout perdu qu'on se rend compte qu'on n'avait pas grand chose finalement...