dimanche 23 décembre 2007

je suis une légende



Je repense à ce film que j'ai vu toute à l'heure, je suis une légende. Tout le monde aimerait être une légende ou au moins se dire que sa vie n'aura pas été totalement vaine. Le personnage dit à moment donné que les humains atteints du virus ne présentent plus aucune manifestation de comportement humain. Il explique cela en disant que le comportement des personnes contaminées, qui restent des humains de par leur espèce, ne se caractérise plus que par la volonté de survie. En effet des hordes de vampires se tèrent la journée dans la pénombre pour ressortir le soir à la recherche de nourriture et pour survivre ils sont prêts à tout, pas de sentiments, ni haine ni pitié, juste la volonté de survivre.
Est-ce que ça en fait des monstres pour autant? Je pense que je ne suis pas la première à faire ce genre d'interpretation du film de zombie, à cela près que la variante de la contamination virale apporte un petit quelques chose supplémentaire dans l'interpretion et que cette menace virale revient dans de nombreux films ces dernières années (28 jours plus tard, 28 semaines plus tard). Ces humains contaminés representent ce que nous ne voulons pas devenir, la négation de l'humanité mais aussi notre face cachée à tous. Ils font eccho à aux 850 millions de personnes qui ont faim (chiffres officiels de l'organisation des nations unies pour l'alimentation et l'agriculture) et aux 200 millions de refugiès climatiques prévues pour le siècle en cours (un chiffre de l’écologiste Norman Myers -article de libération)...ces immigrès nous feraient t-ils aussi peur que les humanoïdes assoiffés de sang et luttant pour leur survie?
Et finalement, est-ce que ce n'est pas carrément notre modèle de société où l'on fait confiance à la régulation de tous les aspects de notre vie d'humain par le marché qui risque de faire de nous des zombies? Quand on sait que des ouvriers seront licenciés après une vie contruite autour d'un boulot tout ça parce que un fond de pension à voulu récupérer des dividendes, quand on sait que les quotas de gaz a effet de serre possèdent leur propre plateforme boursière, que l'on taxe la pollution et que donc on autorise les plus riches à polluer plus en esperant que le financier réglera nos problèmes écologiques...est-ce que au final ça ne risque pas de faire de nous des zombies?

Un anecdote qui est venue pour moi en eccho à tout ça. Dans le métro ces deux hommes, dont l'un récitait à l'autres ses derniers vers, pour une chanson disait-il. Je les observais de loin et regardais autour de moi ces panneaux publicitaires: « speak english », la réussitte de vos enfants assurée, « closer » la vie des stars petites vignettes, galeries lafayettes, bon marché, etc, etc... et je me disais que l'humain est tout de même formidable d'espoir (ou d'inconscience) pour arriver encore à faire de la poésie...dans tout ce merdier...

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