dimanche 2 septembre 2007

devenir adulte ?...



Dans d’autres époques on était le valet au service d’un noble ou d’un riche bourgeois ou bien artisan intégré dans la succession de l’activité familiale. Clergé, noblesse ou tiers-état, en fin de compte on « était » son milieu social. Dès le départ on évoluait dans un cadre bien défini avec un intervalle des possibles connu et presque obligatoire. A de rares exceptions, des hommes, des femmes poussés par le souffle de leurs aspirations ne suivaient pas ce chemin. Aujourd’hui comment tracer sa vie ? Dans un monde ou tout devient possible, comment inventer sa vie ?
Plus grande liberté certes mais qui conduit souvent à une instabilité, instabilité conjugale, relationnelle, professionnelle. Cette instabilité n’est pas de la seule responsabilité des hommes et des femmes bien sûr mais ses conséquences découlent bien souvent du fait qu’il est bien difficile de gérer cette grande liberté. Alors que la pression de l’épanouissement, la réussite personnel et le culte de l’individu n’ont jamais été aussi fort cela crée une inquiétude une crise parfois permanente. On est souvent insatisfait de sa situation mais arrive-t-on seulement à répondre à la question « Qu’ai-je envie de faire de ma vie ? ». Emmanuel Levinas disait que devenir adulte c’était, évidemment, être responsable de ses actes mais aussi responsable « pour les autres », une forme de parentalité et d’intégration sociale aussi. Quant à moi j’avoue que je ne sais pas bien, ou plutôt si, j’ai des envies je prends une direction ce qui ne m’empêche pas de douter périodiquement que c’est la bonne. C’est une question de bac Philo que je propose ici : « Etre libre, est-ce pouvoir faire tout ce que l’on veut, quand on le veut ? ». La réponse est non bien sûr, on est jamais aussi libre que lorsque l’on connaît les limites de sa liberté. Pour connaître ses limites il y a ses principes, ceux de la société et puis arriver à créer ses propres lignes et s’y tenir. Je crois que c’est tout de même de plus en plus dur, je ne vais pas me plaindre du relâchement des obligations sociales, de comportement, de mœurs etc….je suis la première a en bénéficier mais après tout lorsque la société imposait ses codes, cela n’a jamais empêcher les esprits forts de prendre leurs liberté, et les esprits un peu moins forts de se conformer à la norme. Oui réinventer ses codes, sa lignes de vies, tracer ses principes ça n’est pas donné à tout le monde et c’est souvent très difficile même pour les plus brillants d’entre nous. Même les plus intelligents préféreraient des fois que l’on décide à leur place, se laisser porter, etc…
Tracer ses principes propres alors qu’on s’aperçoit que même cette fameuse société qui imposait jadis ces codes de comportement si contraignant pars en sucette et développe des nouveaux principes qui me débectent. Je viens d’apprendre qu’il existe un nouveau reality show aux Etats-Unis où 40 enfants sont livrés à eux même dans une ferme pour que le téléspectateur se délecte de cette expérience scientifique sur humains à échelle réelle. C’est quoi les principes lorsqu’aux état-unis la police traque les homosexuels dans les toilettes et oblige un sénateur à démissionner en dévoilant sa vie privée en publique ( sénateur républicain anti-homos certe), mais enfin ce qui choque les américain c’est son homosexualité dans ce contexte alors que ça devrait être la traque des flics me semble t-il ?!!!C’est quoi les principes de la société lorsque les opérateurs internet ne respectent rien même pas la loi et te traitent comme de la merde n’hésite pas à essayer de te baiser alors que tu leur donnes un bon paquet de fric tous les mois. C’est quoi la logique quand, pour réussir il faut déménager, changer d’endroit, bouger, bouger encore, que finalement l’intégration sociale dans un lieu dans une vie ne devient plus prioritaire. C’est quoi enfin cette hypocrisie ou beaucoup de gens font croire qu’ils s’amusent qu’ils sont entourés alors qu’en fait bien souvent ils sont seuls. Que lorsqu’ils rentrent le soir c’est une pièce vide qui les attend !
Bref je vais arrêter mon roman catastrophiste car au final moi j’y crois encore, c’est dur, je doute mais je veux croire que d’autres partagent mes principes, que d’autres essayent de ne pas laisser passer toute cette merde, que l’on peut trouver son chemin être aimé et entouré sincèrement. Et surtout qu’il y aura d’autres grands moments de bonheur, moments auxquels j’ai déjà eu droit certainement plus que la moyenne et qu’il y en aura encore, rire partage, découverte amour et amitié.

1 commentaire:

Nicolas Romieu a dit…

Et oui, nous vivons un veritable parcours du combattant! Mais jai une tres grande fierte d'arriver a faire mon chemin... la dessus on doit etre pareil aussi??